Dix-huit longues années se sont écoulées avant que la saga culte de science-fiction et de post-apocalyptique ne fasse enfin son grand retour. Et le pari était risqué : pouvait-elle encore surprendre après une si longue absence ? La réponse est oui, et chaque minute de ce nouveau chapitre justifie pleinement l’attente.
Le grand retour de la saga “28”
Tout avait commencé en 2002 avec 28 jours plus tard, réalisé par Danny Boyle, un film à petit budget qui avait bouleversé les codes du genre avec ses rues de Londres désertées, son ambiance oppressante et la performance saisissante de Cillian Murphy. Cinq ans plus tard, 28 semaines plus tard reprenait le flambeau, sans Boyle cette fois, mais avec un certain succès. Puis, silence radio. Jusqu’en 2025.
Le tandem Danny Boyle et Alex Garland (scénariste de Sunshine, réalisateur d’Ex Machina et Civil War) reprend la main avec 28 ans plus tard, plongeant le spectateur près de trois décennies après l’épidémie initiale. Cette fois, l’action se déroule dans un archipel britannique coupé du monde. On y suit Spike (Alfie Williams), un adolescent dont la première sortie hors de son village protégé va bouleverser son destin.

Une œuvre marquée par la vision de Boyle et Garland
L’alchimie entre Boyle et Garland donne un film à la fois nerveux et contemplatif, capable de surprendre tout en laissant place à l’introspection. Là où beaucoup attendaient une simple suite spectaculaire, 28 ans plus tard se distingue par son regard humaniste.
Le film interroge : dans un monde ravagé, l’homme n’est-il pas plus dangereux que le virus ? Boyle ose même susciter de l’empathie pour les infectés, comme pour rappeler que la frontière entre bourreau et victime est ténue. Le personnage du Dr. Kelson, oscillant entre lucidité et folie douce, illustre parfaitement cette ambiguïté.

Une mise en scène audacieuse
Certains débats se sont focalisés sur le choix de Boyle de tourner avec un iPhone 15 Pro Max, mais ce parti pris trouve sa logique : en 2002, la caméra Canon XL1 conférait déjà à 28 jours plus tard un aspect brut et réaliste. Ici, ce nouvel outil donne une modernité et une texture singulière, renforçant l’immersion.
Le réalisateur ne craint ni les coupes abruptes ni les faux raccords, usant de la forme pour appuyer son propos. La photographie signée Anthony Dod Mantle (déjà oscarisé pour Slumdog Millionaire) magnifie certains plans au point de les rendre presque picturaux.
Une expérience rare au cinéma
Voir 28 ans plus tard sur grand écran, c’est renouer avec une expérience de cinéma qui ne laisse pas indifférent. Plus qu’un film de survie, c’est une réflexion sur la nature humaine, sur la capacité des survivants à recréer un monde nouveau, quitte à reproduire les mêmes violences.
En définitive, difficile de rester neutre face à cette œuvre. Certains en retiendront la tension et la violence, d’autres la beauté formelle et la profondeur du propos. Mais une chose est sûre : cette suite valait l’attente, et elle mérite d’être vue pour se faire sa propre opinion. Un film rare, qui rappelle pourquoi le cinéma de science-fiction peut être aussi bouleversant.
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