L’ère de l’impunité semble toucher à sa fin pour les adeptes de l’IPTV illégale. En Italie, les premières sanctions financières sont tombées, visant des milliers d’utilisateurs. Une initiative qui pourrait bien faire des émules ailleurs en Europe.
Les premières sanctions sont tombées : 154 euros d’amende
En Italie, plus de 2 000 abonnés à des services IPTV illégaux ont reçu une mauvaise surprise dans leur boîte aux lettres : une amende de 154 euros. Cette action marque l’application concrète d’une loi adoptée en 2023. Les autorités italiennes, avec la Guardia di Finanza, la justice et l’AGCOM (l’équivalent italien de l’ARCOM), ont mis en place un dispositif de coopération pour identifier les utilisateurs de ces services.
Bien que les détails sur les méthodes de repérage restent confidentiels, tout porte à croire que les autorités se sont appuyées sur des bases de données saisies chez les fournisseurs illégaux lors de perquisitions. Adresses mail, identifiants, historiques de connexion… les pistes ne manquent pas pour tracer les utilisateurs.
Une traque qui ne fait que commencer
Selon les autorités, ces amendes ne sont qu’un début. Plusieurs enquêtes sont toujours en cours dans différentes juridictions italiennes, et de nouvelles vagues de sanctions sont à prévoir. Le message est clair : ceux qui continuent d’utiliser ces plateformes risquent non seulement une amende initiale, mais jusqu’à 5 000 euros en cas de récidive.
L’objectif affiché est d’instaurer une véritable dissuasion, à une époque où le streaming illégal est devenu aussi banal qu’un abonnement à une plateforme officielle.
Un soutien appuyé du monde du football
Côté clubs de foot, la réaction est enthousiaste. Pour Paolo Scaroni, président de l’AC Milan, « il est temps d’appliquer fermement cette loi ». Même enthousiasme du côté de l’Inter Milan, où Beppe Marotta compare cette loi à un passage du carton jaune au carton rouge pour les fraudeurs. Le piratage prive en effet les clubs d’une part significative de leurs revenus audiovisuels — un manque à gagner que ces amendes visent à compenser.
Les présidents de clubs espèrent ainsi redonner un second souffle au financement du sport, largement tributaire des droits télé.
Un système encore fragile face à la réalité du piratage
Mais sur le terrain, la partie est loin d’être gagnée. L’Italie est l’un des pays européens où le piratage audiovisuel est le plus répandu. Les utilisateurs sont souvent bien informés, organisés, et surtout, prêts à contourner les blocages. La résilience des réseaux pirates a déjà été prouvée à maintes reprises, et on peut légitimement se demander si une simple amende suffira à enrayer le phénomène.
Des experts en cybersécurité rappellent que pour qu’un tel système fonctionne, il faudra un effort constant de surveillance, de sensibilisation… et une vraie volonté politique de long terme.
Ce qu’il faut retenir
- 2 282 utilisateurs d’IPTV illégale sanctionnés en Italie
- 154 € d’amende infligée, jusqu’à 5 000 € en cas de récidive
- Un cas inédit en Europe, qui pourrait inspirer d’autres pays
- Soutien fort du monde du football professionnel
- Mais de nombreux défis subsistent pour enrayer le piratage durablement
Moralité ? Si l’abonnement IPTV à 30 euros par an peut sembler alléchant, il pourrait bien vous coûter beaucoup plus cher à l’avenir…
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